25 août 2018

Trop intelligents pour être heureux en Afrique

Au garçon le plus intelligent et incompris qu’il m’a été donné de rencontrer. Celui dont la façon originale de concevoir les différentes formes de vies humaine, animale, végétale, spirituelle, cosmique… a plus que je ne pourrai jamais l’admettre déteint sur moi.

 

L’intelligence sous diverses formes

J’ai ressenti en abordant ce sujet pourtant si actuel un arrière goût afrofuturiste. Comme si je faisais part d’une ambition lointaine et fictive. Ce sentiment démontre la nécessité de trouver réponse à la question qui suit.
Sommes-nous prêts, en Afrique, à tolérer d’autres formes d’intelligences ? Des intelligences plus abstraites, moins évidentes que celles auxquelles nous sommes habitués ? Celles-là même dont la découverte nécessite une certaine perspicacité et une ouverture d’esprit ?

Dans un monde et une Afrique où chaque parent veut élever des techniciens, des gagneurs, des chevaux de course, quelle place réserve-t-on aux profils atypiques ? Quelle place pour ces enfants (et adultes) qui nécessitent un encadrement particulier pour arriver à faire éclore les potentiels aussi divers qu’extraordinaires enfouis en eux ?

Il faut de tout pour faire un monde, il nous faut également intégrer le fait que le continent a besoin de toutes les têtes capables de participer à la pensée commune de son développement. A ce niveau précis du développement de l’Afrique, la question des têtes pensantes est primordiale.

 

Surdoués, autistes, dyslexiques, dysphasiques…

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zebra bar/Jordan Andrews

On les appelle surdoués, personnes à haut potentiel, HPI (Hauts Potentiels Intellectuels), HPE (Hauts Potentiels Emotionnels), zèbres (1), hypersensibles etc. Le portrait que les uns et les autres dressent d’eux est semblable à celui de super-humains et le précieux don dont ils sont dotés est admiré et fantasmé. Leur cas fait l’objet de plus en plus de débats, d’études et de discussions. La recrudescence d’intérêt pour cette frange de la population fait même penser à un effet de mode, soit.
Si dans les pays occidentaux on a connaissance de leur existence et que (malgré le chemin qu’il reste à faire) des dispositifs sont mis en place pour veiller à leur épanouissement, quelle est la situation en Afrique ?

Dans un documentaire que j’ai regardé il y a quelques jours, un petit garçon malgache de 7 ans nommé Charly a été enchainé à un piquet sur les instructions d’un pasteur exorciste luthérien. Charly n’ayant jamais prononcé un mot depuis sa naissance, ils ont supposé qu’il fallait l’enchaîner afin de chasser le démon qui l’empêchait de s’exprimer et d’aller à l’école. J’ai eu beaucoup de peine parce que des personnes un tant soi peu informées sur les divers aspects du mental sauraient que ce petit garçon était peut-être dysphasique ou atteint d’un autre trouble du langage, et qu’il n’avait besoin que d’un accompagnement particulier pour s’épanouir. Il paraît même que ces personnes sont généralement très intelligentes (peut-être parce qu’elles observent plus qu’elles ne parlent).

Certains d’entre nous ont peut-être connu, durant leur cursus scolaire, un camarade qui était loin d’être brillant et pour qui le moindre exercice d’addition, de conjugaison ou de dissertation virait au cauchemar. Il n’était pas forcément plus paresseux que les autres élèves, mais on aurait dit que son cerveau n’arrivait ni à interpréter et encore moins à traiter les instructions données par les enseignants. Nous avons d’ailleurs souvent rigolé lorsqu’il était désigné pour répondre à une question.
Et si le seul malheur du camarade en question était de percevoir les choses d’une façon différente de la notre, de « la normale » ? Et si, dans sa tête, l’assemblage des lettres et/ou des chiffres étaient un casse-tête chinois et que ses réelles capacités étaient nichées ailleurs ? Il était peut-être juste dyslexique, pas idiot. Nous ne le saurons sûrement jamais puisque les humiliations des enseignants doublées des regards moqueurs des camarades que nous étions ont probablement réduit en miettes sa confiance en lui.

Voilà comment des génies sont avortés. Voilà comment nous nous érigeons en des Procuste, coupant inlassablement des têtes dont le seul « malheur » est de ne pouvoir rentrer dans les dimensions du si beau lit dressé par notre société. Originalité et stupidité tendent à être confondus et le génie créatif n’a d’autre choix que de s’incliner devant la toute-puissance d’un système scolaire pourtant vétuste.

Arrière de nous les émotifs, les sensibles, les « artistes ». Pas de « j’ai mal » encore moins de « je n’y arrive pas ». Créativité, imagination, qu’est-ce qu’on en a à faire ? Donnez à ces gamins des leviers pour qu’ils soulèvent le monde (un peu à la Archimède quoi). On en vient à oublier que l’innovation naît de la capacité de ceux qui créent à percevoir et à ressentir les choses d’une manière différente, neuve.
On en vient à oublier qu’un élève en difficulté scolaire n’est pas forcément un attardé.

 

Le fardeau de l’intelligence

« Ceux qui pensent que l’intelligence a quelque noblesse n’en ont certainement pas assez pour se rendre compte que ce n’est qu’une malédiction » Martin Page

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Issue de la série « 2050 »/ Yannis Davy Guibinga

Je ne saurais verser dans l’établissement d’interminables liens qu’il y aurait ou non entre le fait d’être doué et le quotient intellectuel (QI), ou encore les différences entre le surdoué et l’individu à haut potentiel. Les spécialistes en la matière s’en sont bien chargés. Il est tout de même clair que l’image qui vient en tête lorsqu’on évoque cette catégorie de personnes, c’est celle d’individus dotés d’une intelligence et d’une créativité débordantes. Mais la contrepartie de ce « don » tant fantasmé peut s’avérer lourde pour ces personnes et leurs entourages, surtout lorsqu’elles ne sont pas informées des contours de la chose. Ce qui est le cas en Afrique.

Les Hauts potentiels sont des personnes intellectuellement et/ou émotionnellement au-dessus de la moyenne. Leurs cerveaux, selon les spécialistes, connaissent une permanente suractivité. Ce qui engendre chez eux une sensibilité exacerbée ; on les appelle d’ailleurs des hypersensibles ou des sur stimulés. Ils ressentent les émotions avec une intensité décrite par Pearl Buck dans l’un de ses poèmes et traduite en ces mots par la psychologue Jeanne Siaud Facchin« Un effleurement est un coup, un son est un bruit intense, un revers de fortune est une tragédie, une joie c’est l’extase, un ami c’est un amoureux, un amoureux c’est dieu et un échec c’est la mort. »

Dans ce lot de « supers humains », il n’y a pas que des génies pleinement épanouis. Il arrive que certains surdoués tombent dans la partie handicapante de la chose. Ils sont parfois en échec scolaire, professionnel ou social, surtout lorsque leur fonctionnement peu commun a du mal à être accepté par leur environnement (non acceptation due à l’ignorance). Ils requièrent un accompagnement assez particulier pour éclore leur potentiel. Ce qui une fois encore ne leur est dans la plupart des cas pas réservé en Afrique.
Leur manière d’être, les petits rituels que certains d’entre eux mettent en place afin de contrôler leur fonctionnement demeurent énigmatique. L’hyper intellectualisation, le sens poussé de la justice, l’extrême lucidité, l’hyper créativité, la sensibilité aigue, l’urgence à agir et le sens critique qui les caractérisent les rendent étranges. L’Afrique n’étant pas à priori l’exemple parfait de lieu où le sens critique des enfants est le plus encouragé, on imagine le sort qui leur est réservé.

 

Enfants sorciers ou génies?

« Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de tracas, et plus on a de science, plus on a de tourment » Ecclésiaste 1 :18

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Profil Gael Barboza (Twitter/Instagram)

Le décalage avec le reste du monde peut être source de souffrance et d’isolement.
Et si en plus du regard critique et parfois stigmatisant porté sur eux on se met à trouver en leur particularité un aspect maléfique, on comprend la souffrance dont peuvent être victime cette partie de la population vivant en Afrique.
Que d’énormes potentiels intellectuels court circuités à cause de cette tendance à diaboliser tout fait étrange sans en chercher la cause. Que de génies qui ne se déploieront peut-être jamais dans une société africaine où les phénomènes auxquelles aucune explication rationnelle n’est trouvée sont mis sur le compte du démon.
Dans les pays d’Afrique centrale, en Angola, au Benin, au Nigéria et au Togo entre autres (beaucoup plus dans les zones rurales de ces pays), les tendances font remarquer que de plus en plus d’enfants et de jeunes adolescents sont accusés de sorcellerie sur la base de faits qualifiés d’anormaux. Cette manière de penser empêche le questionnement qui aurait éventuellement pu permettre de comprendre qu’un enfant un peu « trop curieux », replié sur lui-même et peut-être intuitif n’est pas pour autant possédé par un mauvais esprit, mais possède seulement un cerveau au fonctionnement différent, plus efficient.
Il parait que sur les iles Salomon, pour abattre un arbre, ils n’utilisent ni hache, ni coupe-coupe (eh oui ils sont écolo). Ils se rassemblent autour de l’arbre en question, l’insultent et le maudissent jusqu’à ce que quelques jours après, il ne tombe de lui-même. Si des mots peuvent abattre des arbres, pensez à ce qu’ils peuvent faire à des gosses.

Dans leur désir d’acceptation, ils se sentent obligés de s’intégrer. S’intégrer pour eux, c’est selon les mots de Wyatt, un surdoué: « faire le deuil de leurs idéaux. C’est réussir à se détacher. C’est se résigner, aller dans le sens d’un monde qui ne va pas dans le bon sens. Redoubler d’efforts pour s’enfoncer dans l’erreur. C’est un peu l’Albatros de Baudelaire : voler seul ou perdre de sa hauteur. Cacher ses grandes ailes blanches pour traîner avec les pingouins. Au risque d’accepter la solitude qui les traque, les ronge et les détruit. »

En fin de compte, les traits qui caractérisent les personnes à haut potentiel peuvent-ils être compatibles avec certaines croyances, traditions et usages répandus sur notre continent ?
Certaines personnes seraient-elles trop intelligentes pour rentrer dans le moule de notre société ?
Est-ce juste que leur atout devienne par faute d’information source de tourments ?

 

(1) Zèbre : Les personnes surdouées sont nommées « zèbres » parce que c’est le seul animal sauvage que l’homme n’a pu domestiquer.

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Commentaires

Efy Saboutey
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S il vous plaît hin, l'adresse de Zébra Bar .. merci.

Afi Affoya
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:D :D :D 11 Rue Gombo à Amadahomé. Tu y vas et tu consommes en mon nom, je viendrai régler

Akua-Kwaku
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Vous avez des bars de zèbre ! Trop bien ! On en a oas, dans la Caraïbe...

Péroline Zoé Adjokè
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Merci Afi, un grand merci pour ce post, je partage ton avis et cest un sujet qui brule de l'intérieur. Merci de mettre le doigt dessus. J'espere que beaucoup le liront et agiront en connaissance désormais, mettront en place des programmes ou structures dans ce cadre. Nous en avons besoin

Afi Affoya
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Merci Péroline. J'ai énormément hésité à publier ce texte que j'avais commencé depuis un moment, je me demandais si au moins quelques uns pourront se rendre compte de l'urgence de la situation. Tu me rassures. :)

Nicolas
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Merci Afi pour ce beau texte. Conseil d'un HP de France, ne vous fiez pas a toutes les idées reçues, en France c'est loin d'être le paradis a l'école pour les HP.
Si il n'y a pas de sorcier pour nous enchaîner au poteau, il y a toujours beaucoup de "sachants" (c'est comme ça que les profs de l'élémentaire s'auto appellent ici ) qui etiquettent les HP : "tête en l'air", "gêneur", "autistes", etc etc.
Même si le ministère de tutelle a publié une note pour la prise en compte des HP en classe les mentalités sont encore treeeeeees longues a changer. Je vous souhaite de prendre encore plus soin des HP que les européens ne savent le faire. Vous avez besoin de toutes ces forces et singularités pour botter le cul, aux pillards que nous sommes, un jour. Ici on n'exploite pas assez bien les HP, vous ferez bien mieux j'en suis sûr, car vous avez beaucoup plus de courage et de volonté (reste plus qu'à virer les " énarques " africains docilement formés en France pour " laisser piller" moyennant confort a vie).
Amitiés
Nicolas

Afi Affoya
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Vivement Nicolas, vivement.
Et oui, je peux tout à fait comprendre votre avis sur la situation des HP en France. J'y vis depuis bientôt 3 ans et la réalité peut être moins rose que les idées reçues.
Finalement, les personnes qui sortent du lot ont tendance à être marginalisées où qu'elles se trouvent. J'espère en tout cas de la part de tous (moi y compris), une plus grande ouverture d'esprit qui permettrait de comprendre enfin que la différence n'est pas une tare.

Me Siralex
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Merci camarade, Afi. Je suis enthousiasmé, encouragé à plus d’un titre ( je pense à mon blog un jour) en lisant ce blog. La première idée qui me traverse en le zyeutant, ce(tte) blogueur(euse) a atteint un niveau, la sommité de la fraîcheur d’esprit, il (elle) est simplement intelligent(e). Un verbe qui mérite une distinction, et littéralement, un avis dont les éléments ont droit à une attention toute particulière des uns et des autres pour pallier à cet état de fait écœurant, si, bien étendu, il n’était pas tombé sous les yeux du borgne... En plus, au lieu de stigmatiser cette frange de la population africaine, ou d’encourager cette philosophie qui ébranle toutes les possibilités de surpassement de cette classe sociale, les leaders africains devraient œuvrer en ce sens. En toute évidence, il faut oser le dire, tant qu’on ne s’inculque pas cette idéologie nouvelle, et tant que nos dirigeants ne trouvent pas une couverture sociale iduane pour cette couche sociale, l’Afrique stagnera à jamais dans son état actuellement défectueux. Il est important et préoccupant pour toute âme de bonne conscience de prendre en urgence ton constat(Affoya), miser sur ces génies qui, bientôt, sans assistance, succomberont à cette fausse imagination( cette magie, allusion faite à ces balivernes, cet esprit hostile, xénophobe) qui nous a conduit, comme le soutient l’histoire, à une médiocrité qui tend toujours la main aux autres, (un mendiant assis sur l’or, mais en vain...) . « Le scorpion meurt victime de son propre dard, tel est le cas de l’africain...). Mes sincères remerciements Afi Affoya. Ton imagination, une promesse de bonheur.

Afi Affoya
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C'est plaisant de savoir qu'il y a quelque part sur le globe des personnes qui pensent comme vous. Merci d'avoir pris la peine de laisser ce commentaire pour le moins encourageant. :)

Inken MIEZE
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Bonjour chère Affi Affoya, je voulais vous témoigner ma pleine adhésion à votre article et votre raisonnement. Pourtant loin de l'Afrique, et vous écrivant de Paris, je suis bouleversée par votre regard sur vos contemporains, et sur la projection que vous faîtes d'un avenir meilleur possible. J'ai la même démarche dans ma vie, depuis que j'ai été reconnue Zèbre. Je précise ,par ailleurs, que cette métaphore (travail de Jeanne Siaud-Facchin) évoque aussi les zébrures de l'animal, qui sont comme les empreintes digitales des humains, uniques. A savoir que chaque zèbre, a ses particularités et ses compétences personnelles, qui peuvent être semblables et très différentes des autres zèbres. Et je vous rejoins sur ce point que chaque zèbre pouvait épanouir ses dons, et être accompagné sur l'un son hyper sensibilité, l'autre sur son hyper empathie, l'autre encore sur sa dyspraxie ( pour citer encore un autre trouble rarement diagnostiqué même en France), et ces êtres particulièrement doués dans différents domaines constitueraient un groupe riches d'idées et de créativité (scientifiques, organisationnelles, en communication….entre autres) est représente l'avenir. Cependant je pense que les problèmes soulevés pour les haut-potentiels, concerne, par effet domino sur toute la population. Ce qui m'intéresse par exemple c'est comment des enfants établis comme "débiles" ce qui correspond immédiatement avec de la maltraitance et une condamnation sociale, et un internement en Europe, ont pu être sortis de cette état et qualification par le regard bienveillant, l'invention, la créativité d'enseignant ( cf Montessori) et il me faudrait citer d'autres références….J'ai l'espoir et plus que l'espoir, la conviction profonde, que cette réflexion sur le potentiel humain est universel, je l'ai rencontrée ici, vous l'avez rencontré ailleurs, nous échangeons maintenant. Et franchement, en vous répondant, l'humaine que je suis se réjouit fortement de s'adresser à l'humaine que vous êtes. au plaisir de vous lire…. Bien à vous Inken

Inken MIEZE
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J'ai corrigé mes fautes trop nombreuses, ( sous le coup de l'émotion) désolée pour le double envoi ….
Bonjour chère Affi Affoya, je voulais vous témoigner ma pleine adhésion à votre article et votre raisonnement. Pourtant loin de l’Afrique, et vous écrivant de Paris, je suis bouleversée par votre regard sur vos contemporains, et sur la projection que vous faites d’un avenir meilleur possible. J’ai la même démarche dans ma vie, depuis que j’ai été reconnue Zèbre. Je précise par ailleurs, que cette métaphore (travail de Jeanne Siaud-Facchin) évoque aussi les zébrures de l’animal, qui sont comme les empreintes digitales des humains, uniques. A savoir que chaque zèbre a ses particularités et ses compétences personnelles, qui peuvent être semblables et très différentes des autres zèbres. Et je vous rejoins sur ce point que si chaque zèbre pouvait épanouir ses dons, et être accompagné sur l’un, son hyper sensibilité, l’autre, sur son hyper empathie, l’autre encore sur sa dyspraxie ( pour citer encore un autre trouble rarement diagnostiqué même en France), ces êtres particulièrement doués dans différents domaines constitueraient un groupe riches d’idées et de créativité (scientifiques, organisationnelles, en communication….entre autres) et représentent l’avenir. Cependant je pense que les problèmes soulevés pour les haut-potentiels, concerne, par effet domino, toute la population. Ce qui m’intéresse par exemple c’est comment des enfants établis comme « débiles » -ce qui débouchaient immédiatement à de la maltraitance et une condamnation sociale, (l'exemple du petit garçon malgache fait immédiatement écho et m' a bouleversée) et un internement en Europe- ont pu être sortis de cette état et qualification par le regard bienveillant, l’invention, la créativité d'une pédo psychiatre ( cf Montessori par ex) et il me faudrait citer d’autres références….J’ai l’espoir et plus que l’espoir, la conviction profonde, que cette réflexion sur le potentiel humain et la douance est universelle, je l’ai rencontrée ici, vous l’avez rencontré ailleurs, nous échangeons maintenant. Et franchement, en vous répondant, l’humaine que je suis se réjouit fortement de s’adresser à l’humaine que vous êtes. Au plaisir de vous lire…. Bien à vous Inken

Afi Affoya

Merci Inken pour votre commentaire.
Je suis contente de lire et totalement d'accord en ce qui concerne la partie "effet domino sur toute la population".
Des personnes capables qui sont malheureusement exclues juste parce qu'elles ne rentrent pas dans nos cases.
J'espère que vous vivez bien votre différence et que vous arrivez à vous épanouir non pas "malgré" elle mais "à cause" d'elle.
Je vous envoies plein de belles pensées ;)
Afi.

NGNAOUSSI ELONGUE Cedric Christian
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Bel article. J'ai apprécié ton approche et plaidoyer pour plus de compréhension et d'ouverture à l'égard des surdoués. Car leur façon de percevoir le monde est parfois différente du reste. Ton article fut édifiant dans la préparation d'un article sur la nécessité de repenser les programmes d'éducation des enfants surdoués en Afrique. A+

Afi Affoya
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Merci Christian. Ravie d'apprendre cela. :)

Ariel Mbuaya
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salut afi,je tiens à vous remercier d'avoir enfin aborder ce sujet ! je suis en RDC ,et je connais mieux que personne cette situation et ce ressenti. se sentir différent,ne pas fournir d'efforts pour réussir à l'école (pour faire plaisir au parents évidemment sinon c'est mort)malgré tout ça on te traite quand-même de Sorcier !! c'est tellement blessant pour un enfant,avec le temps on devient un je m'en foutiste pour ne plus être atteints par tt ces piques...,l'ennui en classe, un trouble déficitaire de l'attention,une extra lucidité,et une super empathie au point où les gens ont du mal à vous cacher des choses tellement vous les ressentez...
bref,je connais,j'ai vecu cette situation. mais gloire à Dieu,après tout ses moments difficiles grâce à une aide extérieur de quelqu'un de bonne volonté ,d'un grande bonté et psychothérapeute j'ai été testé il y a quelques mois, j'ai été fixer à ce sujet, avec un Quotient intellectuel de 140,je suis officiellement un Zèbre, ou Hyperphrène ou encore philo-cognitif des termes que j'apprécie et qui me définissent le mieux je trouve.
je laisse se témoignage pour quelqu'un se trouvant dans cette situation, garde espoir... bien que l'Afrique n'est pas prête pour accueillir des gens comme nous,ce n'est pas pour rien qu'on est là quand même, on se doit de façonner notre Afrique, peindre cette dernière avec toutes couleurs de nos différences.
Courage. ;)

Afi Affoya
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Merci à vous Ariel ! En espérant vivement que nos sociétés et nos politiques prennent la mesure de la situation et s'y intéressent plus sérieusement. :)